La page blanche ou l'invitation à la poésie...
Le 29 septembre dernier, "L'Heure bleue" ouvrait une page blanche ...
ouverture de l'écriture, accueil des mots, invitation au dire , face à face avec la page... jeu et inspiration...
Photo extraite de l'article paru dans La Dépêche du Midi à cette occasion.
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LA PAGE BLANCHE
Chemin de lecture
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Danielle Bonhomme : La page blanche (Danielle)
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René CHAR : La parole en archipel ( Natacha)
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Christian BOBIN : Souveraineté du vide (à deux)
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Jacqueline Saint-JEAN : Chemins de bord p.62 et p.89 ( Natacha)
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Marie-Claire BANCQUART : dans les formes du monde p.20 (Danielle)
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Pierre COLIN : Ecriture, aveugle pour rien (Danielle)
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Seyhmus DAGTEKIN : Célébration (la chute) p.48 (en écho, l'une après l'autre)
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René CHAR : in Fureur et mystère « Le silence du matin. L'appréhension des couleurs. La chance de l'épervier » (Natacha)
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Lionel RAY : Entre nuit et soleil p.47 (Danielle)
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Lionel RAY : Nuage nuit « Toujours dans la marge des mots » p.69 (Danielle)
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Adrien MONTOLIEU : in Ciels de traîne « Un mot, un seul » (à deux voix)
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Lionel RAY : Matière de nuit p.64 (Danielle)
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Natacha Carle-Bezsonoff : Page blanche (Natacha)
- Natacha Carle-Bezsonoff : Page volante (Tommy)
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Jacqueline SAINT-JEAN : Jelle et les mots (Danielle)
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Public : des extraits sur l'angoisse de la page blanche, des lectures improvisées, piochées au hasard sur la table.
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Merci au jeune Tommy qui lit deux poèmes avec beaucoup de spontanéïté et de fraîcheur, un très beau moment de cette Heure bleue !
Je dis tu à ce qui se tait
à ce qui appelle à ce qui m'échappe
Des signes brûlent à petit feu
et la nuit s'émeut féline fugace
de phosphoresences de femme inconnue
Quelqu'un se tient là au bors des tridences
tirant un rideau sur al chambre blonde
où des simulacres satinent les corps
et j'écris dans l'ombre la dernière nacre
Jacqueline Saint-Jean
Chemins de bord
p.62
Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré, la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terrre m'oublie.
René Char
La parole en archipel
p.19
Lire, écrire. Celui qui écrit est séparé de toute société, et d'abord de celle qu'il forme avec soi.C'est d'un même mouvement qu'il s'efface dans le jour, et que le ciel s'avance sur la page. La phrase, c'est le rythme. Le rythme, c'est le souffle, et le souffle c'est l'âme non entravée dans sa capacité de jouir. Allant et venant. Inspirant, expirant.
Christian Bobin
Souveraineté du vide
p. 87
Merci à chacun de votre présence chaleureuse, pour que nous partagions encore de nombreuses " heures bleues" ensemble.
Prochain rendez-vous : infos à suivre sur le blog.
A bientôt!
L'heure bleue, septembre 2015