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Le jardin des mots - l'heure bleue
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16 avril 2015

Une heure bleue s'est insurgée !

PRINTEMPS DES POETES MARS 2015

L'insurrection poétique 

Une heure bleue s'est insurgée !



Comme à l'accoutumée, une partie de la séance était préparée et l'autre improvisée, apportée par le public ; les deux parties s'entremêlant.

 

I.Textes préparés
 

 

IMG_1254



1/ Jeanine Baude
 : Insurgée (lecture à deux voix)


2/ Dominique Cagnard : Ils ont mis des frontières... (lecture à deux voix)

 

3/ CHANSON – Federico Garcia Lorca : Zorongo ( Alejandro et Didier, voix et guitares)

 

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4/ Khal Torabully : Et l'étranger répond à ta soif (Natacha)

5/ Jean-Pierre Siméon : Credo - in Sans frontières fixes, éd. Cheyne  (Danielle)

6/ Luc Bérimont : Si le jour est venu dans un jet d'étendards (lecture à deux voix)

7/
 Anne Marie Bernad : L'insurrection poétique (Danielle)


Le feu chargé de mots
s’arrête sur la page
déchire l’intérieur
révèle le trop plein 
la pâleur du sens 
qui s’impose
rugir féroce
ou se fondre
incertaine
peur de se perdre
grimper aux arbres
pour un autre chemin


8/ CHANSON Federico Garcia Lorca : Nana de Sevilla (Alejandro et Didier, voix et guitares)

9/Sonia Branglidor : A fleur de mots (lecture à deux voix -extraits-)


L’insurrection poétique
À fleur de mots 
À fleur de chants
Un soulèvement du verbe
À pas de colombe
Des mots qui s’insurgent
Se révoltent
Des mots de résistance
Des mots qui se dressent
Des barricades d’adjectifs
Des articles et des noms 
Des NON
À l’oppression
Des mots mutins
Des mots rebelles
Des poèmes qui se lèvent
Des mots d’émeute
Des mots en meute
Pour défendre la liberté
Des chants d’insoumis 
Des mots pour dire la paix 
Des mots pour faire TAIRE
Les faux culs venimeux 
Ceux du « Travail rend libre »
Au seuil d’un camp de mort
Petits mots de poète
Mots d’APPEL
À la vie véritable
Des mots comme des caresses 
Comme des éclats de rire
À la gueule des fachos
Des mots pour dynamiter
La violence
Des mots pour réenchanter l’hirondelle
Pour sortir de la boue
Et pour regarder l’AUTRE
Ton frère 
Qui te regarde

Insurrection CONTRE
L’humiliation
La servitude volontaire
La lâcheté
L’aveuglement
L’égoïsme
L’apathie
L’opportunisme
CONTRE
La misère grandissante des peuples
L’enrichissement indécent des puissants
(L’argent a une odeur : celle du sang)
De tous les profiteurs de guerre
La fermeture des frontières
Le tabassage des immigrés
Et tout cela AVEC DES MOTS
Pas des mots qui tuent 
Pas des mots qui mentent
Pas les mots d’Auschwitz
Mais des mots de tolérance
Et
De fraternité
Avec vous, clandestins, déracinés, perdus
Europe, France, terre de Saint-François d’Asile
Pour rendre aux mendiants leur dignité
La poésie est l’estuaire de tous les possibles
Et l’océan de l’impossible
Pour être libres de nos rêves
Insurrection contre les égorgeurs
Contre les mitrailleurs
Contre les profiteurs
Contre les prêcheurs
Contre les dégoiseurs
Contre les politicards menteurs

Faire barrage à la haine
Au meurtre
À la guerre des religions
Manipulées par les banques 
Contre les embrigadeurs
Contre les empêcheurs d’aimer en rond
Ronde fraternelle, bigarrée
Celle où toutes les langues 
Toutes les couleurs 
Tous les sourires
Chantent
Et dansent
Sur le fil de vie
Si fragile
Si fort
Avec de la pensée aiguisée
Avec un crayon bien taillé
Avec un pinceau bien trempé 
Avec une mémoire bien acérée
Avec un piano bien accordé
Avec un stylo bien chargé

Insurrection généreuse
Avec des dessins
De l’architecture
Des tableaux 
Des photographies
Des musiques
De la philosophie
Des poèmes
Du théâtre
Avec ces armes là
Bâtir
Un monde nouveau
Un monde SOLIDAIRE




10 / Rimbaud : Chanson de la plus haute tour (Natacha)

 



II .Echanges avec le public

 

Quelques aphorismes accrochés sur l'arrosoir du Jardin des Mots : 

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- Sans la moindre métaphore et dans toute l'acception du mot, vivre, c'est brûler.
in « Choses vues » (1846)
Victor Hugo


-Je cherche un être à envahir
Henri Michaux


- Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent. Victor Hugo

- Plus il y a de poésie, plus il y a de réalité. Novalis

- Le poète est le législateur non reconnu du réel. Percy Bysshe Shelley

- O Soleil c'est le temps de la raison ardente. Guillaume Apollinaire


 



-Alain Boudet : Ecouter


- Jeanine Baude : Oui (Martine)

- David Dumortier : Poème de campagne II

 - Patrick Joquel : Pas à pas rapproché...

- Dominique Sorrente : Cérémonie du trottoir ( Martine)

- Juan GELMAN : Vers le Sud, Gallimard poésie



Dominique nous a lu un texte de sa composition.



Alain nous a proposé deux poètes hongrois :

Sanfor Petöfi (1823-1849) : Ma colère (1847) traduit par Guillevic

Endre Ady (1877-1919) : Chant des Jacobins hongrois traduit par Roger Richard



Nous remercions Jacqueline Saint-Jean pour sa présence et son investissement tant dans le choix des textes qu'elle a apportés (André Velter, Pablo Neruda, nombreux aphorismes et fragments, etc) que dans sa lecture intense.

 

Merci à Hélène pour son regard ( voir album photos )

L'heure bleue, mars 2015

 

 

 











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Commentaires
C
Bonsoir<br /> <br /> Vous avez utilisé l'un de mes poème("ils ont mis des frontières")<br /> <br /> sans me prévenir<br /> <br /> e n'ai jamais touché aucun droit d'auteur<br /> <br /> Dominique Cagnard<br /> <br /> dominiquecagnard@neuf.fr
Répondre
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